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Avant Propos

Lorsque des douleurs de hanche surviennent chez un jeune patient, il faut absolument dépister une éventuelle dysplasie de hanche. Ce terme signifie que le patient est porteur d’une anomalie morphologique de son bassin, soit de la partie fémorale, soit de la partie acétabulaire, voire des deux versants.

En l’absence de correction du défait architectural, une arthrose de la hanche (coxarthrose) peut survenir.

Ces dysplasies sont en effet responsables d’une mauvaise adéquation entre la tête fémoralenormalement sphérique et la partie creusée du bassin (acétabulum). De nombreusesvariations de cette malformation sont possibles: insuffisance de couverture, protrusion acétabulaire, anomalies de version responsables d’un effet came avec enraidissement, anomalies de torsion, etc.. 

Tous ces défauts peuvent donner lieu à une correction chirurgicale qui sera d’autant plus efficace que l’arthrose est modérée.

VISUEL 1 : Dysplasie bilatérale avec une tête fémorale sub-luxée

Dans tous les cas de figures, la tête se trouve non couverte sur une partie de sa circonférence. Il en résulte donc une hyperpression du poids du corps sur une zone trop petite de cartilage (excès de pression par unité de surface).

Le cartilage est donc hyper sollicité et va souffrir rapidement, entraînant la survenue de l’arthrose. Le risque d’arthrose est d’autant plus élevé que le dysplasie est plus sévère .

De nombreuses techniques chirurgicales ont été développées afin de corriger cette anomalie morphologique. Le but de cette chirurgie est d’augmenter la couverture de la tête fémorale la rapprochant  d’une architecture la plus normale possible.

On peut agir :

  • soit sur le bassin
  • soit sur le fémur
  • soit sur les deux versants

Sur le bassin, l’intervention est choisie en fonction des clichés radiographiques, de l’âge du patient et du degré de la dysplasie.

Chaque fois que possible nous privilégions une intervention conservatrice (sans utilisation d’une prothèse) qui peut consister à réaliser soit une butée, soit des ostéotomies du bassin (Chiari, Ganz…).

Ces interventions sont regroupées en ostéotomies qui permettent de « remettre du cartilage sain » et en ostéotomies « de sauvetage » où l’on couvre la tête fémorale par de l’os et la capsule interposée, cette dernière allant se transformer en fibro-cartilage.

De même, en fonction de l’anomalie morphologique du fémur, il peut être nécessaire de réorienter son extrémité proximale  en pratiquant une ostéotomie de fémur (de varisation ou de valgisation en fonction du sens de la correction