Retour

Prothèse de genou

La prothèse du genou (PTG) n'est pas une charnière qui remplace l'articulation.

Aujourd'hui les prothèse de genou sont des arthroplasties de resurfaçage qui remplacent les surfaces usées et respectent le capital osseux et ligamentaire.

En fonction du degré d'atteinte du genou, plusieurs types de PTG existent : prothèse à glissement, rotatoire, à conservation du ligament croisé postérieur… Plus rarement aujourd'hui des prothèses de type charnière rotatoire sont utilisées (déformation sévère du genou, chirurgie tumorale).

Ainsi, chaque type va essayer de minimiser les dégâts sur l'appareil ligamentaire en préservant au maximum l'anatomie.

Une PTG se compose de trois pièces :

  1. La pièce fémorale :elle remplace le cartilage du fémur,
  2. La pièce rotulienne : elle est en plastique (polyéthylène) et récrée la forme de la rotule,
  3. La pièce tibiale : elle remplace la partie articulaire du tibia.

 

 

 

VISUEL 1 : Prothèse totale de genou

Les PTG sont mises en place selon une incision antérieure située en avant du genou, contournant la rotule en dedans. Elle mesure environ 15 centimètres.

Désormais, à l'instar des prothèses de hanche, la possibilité de réaliser une incision de type MIS (mini-incision) est effectuée dans le service.

Ainsi, grâce à un matériel adapté, la taille de l'incision peut-être réduite à 10 cm ou moins .

La période pré-opératoire ainsi que les modes d'anesthésie sont identiques aux prothèses de hanche . Le même protocole de médicament et d'anticoagulant est instauré. L'intervention dure environ 1heure et demi et permet d'enlever la zone abîmée (le cartilage victime d'arthrose) et d'implanter la PTG qui sera fixée à l'os grâce à l'aide d'un ciment spécifique.

Un drainage de Redon est mis en place durant environ 3 jours.

La rééducation débute le lendemain de l'intervention à l'aide d'un kinésithérapeute. Il faudra ensuite effectuer environ 2 mois de rééducation. Contrairement aux prothèses de hanche, il est préférable d'effecteur un séjour d'environ 3 semaines en centre de rééducation afin d'accélérer la récupération et d'éviter une raideur.

La reprise de l'appui est immédiate.

L'hospitalisation dure environ 8 jours. Comme pour les prothèses de hanche, l'espérance de vie des PTG est actuellement de l'ordre d'une vingtaine d'années. Il faut surtout éviter de prendre du poids après la mise en place d'une PTG car il est maintenant prouvé que le surpoids ainsi qu'une activité soutenue «risque d'user » la PTG plus rapidement. Les complications sont identiques identiques à celles des prothèses de hanche avec en plus, le risque de raideur. Celle-ci est secondaire à des adhérences au niveau de l'articulation. Le traitement va alors d'une intensification de la rééducation, à une mobilisation sous anesthésie en passant par une réintervention.

Nouveauté :

Désormais, de nouveaux designs d'implant permettent de gagner de la souplesse au niveau du genou. Ainsi, les prothèses de genou à plateau mobile se distinguent des prothèses "classiques" à plateau fixe. 

La mobilité de ce plateau permet non seulement de corriger d'éventuelles malpositions voir la vidéo mais aussi d'augmenter les mobilités du genou (si implant avec offset postérieur).

Cependant, à l'heure actuelle, il n'y a pas de consensus sur le sujet et l'implantation de PTG qu'elle soient à plateaux fixes ou mobiles est toujours en question.