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Dernières publications

Le Pr Julien Girard vous communique les dernières publications de son équipe de recherche dans le cadre du resurfaçage de hanche.

Tout d’abord une étude publiée dans la Revue Ortho Trauma Surg Res 2015 sur les résultats du resurfaçage de hanche au recul de 5 ans avec des excellents résultats, inégalés avec des implants classiques de type prothèse à tige (Orthop Traumatol Surg Res. 2015 Oct;101(6):661-5).

Résumé de cette publication :

Background :

Le resurfaçage de hanche constitue une alternative à la prothèse de hanche dans une population de patients ciblée (jeune et/ou active).

Hypothèse : Le taux de survie à court terme est au moins aussi bon que celui des PTH avec un taux inférieur de complications (luxation, infection) sans élévation anormale des taux sériques d’ions métalliques.

Matériel et Méthodes :

Une série prospective continue de 502 resurfaçages de hanche (481 patients) avec un âge moyen de 48,7 ans (±10,3 ; 18-68) (Conserve Plus, Wright Medical Technology) a été analysée cliniquement, radiographiquement et biologiquement (ions métalliques Chrome, Cobalt et Titane sur sang total). Le recul moyen était de 4,1 ans (1,9-4,9).

Résultats :

Il n’y a pas eu de luxation. Les ré-opérations avec changement d’implant étaient au nombre de 5 (dont 2 infections). La courbe de survie en prenant comme critère une dépose d’implant (hors infection) était de 99,4% à 4 ans (IC à 95% : 98,1-99,8). L’évaluation des ions métalliques retrouvait une élévation significative du taux de Cobalt passant en préopératoire de 0,24µg/l (0,01-3,6) à 0,86µg/l (0,01-5,7) au recul (p<0,001). Les taux de Chrome et Titane passaient respectivement de 0,68µg/l (0,01-4,4) et 2,36µg/l (0,39-7) à 1,28µg/l (0,1-5,5) et 4,49µg/l (1,29-8,21) (p<0,001). Tous les scores cliniques étaient significativement améliorés au dernier recul. L’inclinaison frontale moyenne de la cupule était de 42.7º (35-62).

Discussion :

Dans une population ciblée de patients jeunes et/ou actifs, le resurfaçage de hanche confirme ses excellents résultats à court terme. A 4 ans de recul, le taux de complication (notamment l’absence de luxation) est inférieur aux PTH réalisées chez des patients jeunes et/ou actifs. Le respect de certaines conditions est indispensable pour obtenir ces résultats : inclinaison frontale de cupule entre 40 et 45°, diamètre minimal de tête fémorale de 48mm et bonne qualité osseuse fémorale.

Une autre étude met en évidence la libération d’ions métalliques après implantation d’une prothèse de genou. En effet, toute introduction d’un alliage métallique dans le corps humain engendre une corrosion passive et donc une libération d’ions métalliques. Il est intéressant de noter que ces taux après prothèse de genou sont beaucoup plus élevés qu’avec un resurfaçage de hanche. Ceci est vrai aussi avec des plombages dentaires, des plaques pour fractures etc…

Résumé de cette publication (Soumission au J of Arthroplasty 2016) :

Background :

The metal-metal hip replacements bearing produce metallic ions causing certain complications. This metallic release is also found with other materials. There is very little data on this metallic ion release after knee arthroplasty. Our assumption was that the knee replacement generates a passive corrosion inducing elevation of the metallic ions (chromium, cobalt and titanium) during the first year after implantation.

Methods :

This was an ongoing prospective study including all patients who underwent a knee arthroplasty of the same type between May and December 2013. The blood tests (Chrome, Cobalt and Titanium) were performed on whole blood at pre-operation time and at follow-up (6 and 12 months). Clinical and radiographical data (range of motion, Oxford, IKS and satisfaction score) were reported.

Results :

At 1 year follow-up, 90 patients had preoperative level of metallic ions, respectively for chromium, cobalt and titanium 0,45μg/l, 0,22μg/l, 2,94μg/l and at last follow-up of 1,27μg/l, 1,41μg/l and 4,08μg/l (p <0.0001). The mean scores of Oxford and IKS increased respectively from 45.9 (30-58) and 24.9 (12-52) to 88.3 (0-168) and 160.8 (93-200) (p<0.001).

Conclusion :

The significant rise of metallic ions levels after knee arthroplasty is directly secondary to a wide passive corrosion surface of the femoral component. The theoretical potential risks of the metallic ions release are numerous (allergy, hypersensitivity ...) and should be displayed to patients under informed consent.